Logiciel « ARPEGE » de la CPAM, treize mois de calvaire pour les assuré.es du 44 et du 85. Treize mois de colère pour les salarié.es du 44 et 85.

Depuis octobre 2024, nous expérimentons le logiciel ARPEGE. Présenté comme une modernisation, ce projet s’est révélé être une catastrophe sociale, humaine et financière qui a plongé les CPAM de Loire-Atlantique et de Vendée dans un chaos sans précèdent. Plus d’un an après sa mise en place, ARPEGE dysfonctionne toujours malgré les dizaines de correctifs apportes sur l’outil.

Des familles se retrouvent sans ressources pendant des mois, contraintes de recourir à l’aide alimentaire, incapables de payer leur loyer, leurs soins ou même de nourrir leurs enfants. Les assistantes sociales, CCAS et diverses associations sont démunies face à l’augmentation des demandes d’aides des assure.es.

Les agent-es des CPAM 44 et 85 subissent d’importantes souffrances au travail : Les conséquences directes de ces outils sont une augmentation des arrêts de travail des collègues, des démissions, une perte de sens au travail, du stress.

Cet aveuglement, doublé d’un mépris des réalités de terrain, a transformé un outil informatique en bombe sociale.

Malgré les alertes répétées des salarié-es, des organisations syndicales, et des assuré-es (par voie de presse, tribunal, députés, inspection du travail), la direction de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, sous l’autorité de son directeur Monsieur Fatome, a persisté dans le déploiement d’un logiciel manifestement défaillant. Cet aveuglement, doublé d’un mépris des réalités de terrain, a transformé un outil informatique en bombe sociale. La communication officielle de la direction générale en est la preuve : parler de « suspension », de « refonte » ou « d’outil diffèrent » n’est rien d’autre qu’un aveu d’échec. Derrière ces euphémismes, la réalité est simple : ARPEGE est un fiasco total.

Plusieurs centaines de millions d’euros ont été engloutis dans ce projet raté, alors que les besoins en effectifs et en moyens pour assurer un service public de qualité sont criants : un gâchis financier et humain.

L’abandon du déploiement au national du logiciel ARPEGE (tel qu’il avait été pensé), désormais acté malgré les éléments de langage de la direction générale, ne saurait masquer l’ampleur du désastre.

La direction de la CNAM et la société Sopra Steria doivent rendre des comptes.

Nous devons toutes et tous exiger :

! Le retour à « Progrès » même partiellement pour débloquer au plus vite les milliers de dossiers qui ne passent pas sur ARPEGE.

! La revalorisation salariale pour l’ensemble des agent.es des services impactés.

! Des embauches en CDI pour renforcer les effectifs.

L’impuissance face à cette machine nous est insupportable. Les salarié.es de la CPAM s’inquiètent aussi des répercussions sur la population, des conséquences futures et de la défaillance de l’outil (comme la gestion des indus génères par l’outil).

Nous devons continuer à nous battre pour que la priorité soit donnée a l’humain, a la solidarité et au service public.

Les syndicats CGT et CFDT de la CPAM 44 appellent l’ensemble des salarie.es à faire grève.

JEUDI 04/12/2025

et à se rassembler devant les sites de Nantes (Beaulieu) et de St Nazaire à 11h00.